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Chapelle Notre-Dame de Maravals

L'église Notre-Dame de Maravals date du XVIème siècle, elle est située à l'emplacement d'un prieuré fondé au XIème siècle. Elle tire son nom "Maravals" de l'occitan qui signifie "mauvaise vallée". Effectivement, des moines installés sur ce site ont dû défricher les bords de l'Hers avant de pouvoir commencer à cultiver.

 

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La traversée de Saint Raymond de Pényafort à MontlaurTableau d'autel

Description : Ce tableau est encastré dans le retable de l' autel secondaire. Ce tableau, de format rectangulaire vertical, est une peinture à l' huile sur un seul support de toile. Elle comporte un apprêt coloré rougeâtre apparent par endroits. Une inscription est peinte en lettre dorée sur la partie inférieure gauche de l' œuvre. Le cadre est entièrement en stuc. Il s' agit du cadre support du petit retable. Ce cadre est mouluré et taillé. Il est également peint à l' imitation du bois.

Précision représentation : Le tableau représente le saint dominicain Raymond de Pényafort, traversant la mer à l' aide de son manteau et de son bâton qui se change en mât. Vêtu de son habit ecclésiastique de dominicain, il se tient de trois-quarts, en pied, sur la mer. Son manteau forme une voile qui lui permet d' avancer sur l' eau. Il est aidé par un ange du côté dextre, qui souffle dans la voile improvisée. D' autres angelots, dans des nuées, accompagnent la curieuse embarcation.


Précision inscription : L' inscription peinte sur l' œuvre en bas à gauche, partiellement illisible, est constitué de cinq initiales : "S.R.A.L.D"(?). L' inscription située au dos de la toile, indique que l' œuvre a appartenu à Jean-François Pader.

Atelier : Espagnole (école)

Personnalité(s) : Pader Jean-François (propriétaire)

Siècle : 2e moitié 17e siècle ; 18e siècle

Historique : Ce tableau, de format rectangulaire vertical, est une peinture à l' huile sur toile représentant la traversée de la mer par saint Raymond de Pényafort. Ce saint est un dominicain catalan, né en 1175, au château de Pényafort près de Barcelone. Il entra en 1222 dans l' ordre des Frères Prêcheurs et fonda, avec saint Pierre Nolasque, l' Ordre de la Merci. Sur ce tableau l' épisode de la vie de saint Raymond qui est représenté relate le miracle suivant : ayant accompagné le roi d' Aragon dans l' île de Majorque, il tomba en disgrâce et le roi lui refusa de s' embarquer pour regagner Barcelone. Il prit son manteau, l' étendit sur la mer et, se servant de son bâton comme d' un mât, il vogua sur cet esquif improvisé jusqu' en Catalogne. Ce miracle est l' épisode le plus fréquemment représenté de la vie de saint Raymond de Pényafort. Par ces caractéristiques stylistiques, ce tableau date vraisemblablement de la seconde moitié du 17e siècle. Il est très proche de la production picturale des peintres espagnols de la 1ère moitié du 17e siècle, notamment celle de Zurbaran (1598-1664). D' origine sévillane, Zurbaran a effectué de nombreux travaux pour les couvents de sa région, notamment le cycle de la vie de Saint Bonaventure, destiné au collège de Saint-Bonaventure. Parmi ses dernières œuvres célèbres, on trouve une série de Saintes, dont la Sainte Apolline du Louvre fait partie. L' artiste ayant peint cette représentation de saint Raymond de Pényafort, est inconnu. Il s' agit peut-être d' un peintre espagnol étant donné que le sujet, d' origine espagnole n' est pas couramment traité dans la région. Au dos de l' œuvre, une inscription, connue par document, indique que le tableau appartenait à Jean-François Pader, petit-fils d' Hilaire Pader, peintre à Toulouse dans la 1ère moitié du 17e siècle. Ce dernier possédait des terres dans la région de Belberaud, petit village près de Montlaur. Jean-François détenait une collection d' œuvres dont ce tableau faisait partie. Datable du 18e siècle, le cadre support en stuc n' est pas le cadre d' origine de l' œuvre. Il cache une partie du drapé de la tunique du saint et une partie du manteau. L' œuvre a peut-être été réduite en dimensions.
Statut juridique : propriété de la commune

Nom rédacteur(s) : Guiochon Xavier-Philippe ; Duprat Sophie
Copyright : © Inventaire général, 2003
Référence : IM31000224
Dossier consultable : service régional de l'inventaire Midi-Pyrénées
37 bis, Rue Roquelaire 31080 TOULOUSE Cedex - 05.61.62.01.45

Calvaire avec Sainte Marie-Madeleine et un donateurTableau du maître-autel

Inscription : inscription concernant l'iconographie (peinte, sur l'œuvre) ; armoiries (peintes, sur l'œuvre)
Précision inscription : L' inscription est celle du titulus de la croix : "I.N.R.I." pouvant être transcris ainsi : "celui-ci est le roi des Juifs" (Luc 23,38-39). Les armoiries de la famille Thomas de Montlaur, au pied de la croix, sont les suivantes : écu scutiforme d' or à figures de sautoir de gueules cantonné de lettres de sables aux flancs (A, T) et à la pointe (P) et d' une croix au chef.

Auteur(s) : auteur inconnu

Personnalité :
 Thomas Pierre de, Trésorier général de France (donateur)
Siècle : 2e moitié 17e siècle

Historique : Ce tableau d' autel, de format rectangulaire vertical, est une peinture à l' huile sur toile représentant le Calvaire avec Marie-Madeleine et un donateur. Marie-Madeleine a été rajoutée aux personnages traditionnels de la scène. Sa présence au pied de la croix, est également visible dans d' autres tableaux des églises du canton de Montgiscard, à Espanes (IM31000200), à Deyme (IM31000180) et à Fourquevaux (IM31000209). Dans le tableau de Maravals, marqué par un certain archaïsme stylistique, en particulier justement la figure de la Madeleine, celle-ci est figurée en pécheresse repentante. A cet effet, l' artiste a peint sur sa tunique des motifs très fins de broderie qui mettent la sainte en valeur par rapport aux autres personnages. Elle est en complète opposition avec l' homme représenté à côté de saint Jean et qui pourrait être un donateur. Il est vêtu d' une simple tunique, symbole d' une piété vertueuse, contrairement à l' habit de Marie-Madeleine, symbole de sa prostitution. Il pourrait s' agir du commanditaire de l' œuvre, Pierre de Thomas, trésorier général de France, dont les armoiries sont peintes au bas de la croix. Il acquit la terre de Montlaur dans la seconde moitié du 17e siècle. C' est vraisemblablement durant cette période qu' a été peint ce tableau. Sa fille, Isabeau de Thomas se maria avec Jean de Druilhet qui mourut le 25 octobre 1733. La terre de Montlaur fut acquise judiciairement par une parente des Druilhet, Sophie-Elisabeth de Garaud. Le cadre du tableau, qui devait comporter originellement une magnifique décor peint et doré, est vraisemblablement celui d' origine. Le tableau et le cadre sont dans un très mauvais état de conservation. Cet ensemble est voué à disparaître si aucune mesure de restauration n' est envisagée.

 

Tableaux et vitraux

Statues